EDITION 2024
4 jours pour (re)découvrir gratuitement et en pleine montagne
une douzaine de films autour d'un thème
Une 14e édition du samedi 26 octobre au mardi 29 octobre 2024 dans la salle Notre Dame de du Sanctuaire de La Salette (450 places).
12 séances - films et débats - dans un site en pleine montagne, propice à la rencontre et à la méditation sur : Qu'est-ce qu'écouter ? Comment les dialogues des personnages résonnent en nous ? Sur l'impact de la musique au cinéma... Quand cinéma, beauté, spiritualité et échanges se fécondent et nourrissent l’âme et l’esprit !
Les participants pourront également profiter des services et propositions du sanctuaire marial et des randonnées à pied qu'offrent les environs du sanctuaire.
Présence de personnalités du cinéma
- la réalisatrice Marie-Castille Mention-Schaar pour son film “Divertimento” (projections du samedi 26/10 à 15h eà Corps et du lundi28/10 à 20h30 salle Notre Dame)
- le réalisateur polonais Krzysztof Zanussi pour son film “La constante” (projection du lundi 28/10 à 9h)
Films et débats
Sous le parrainage du journaliste Guillaume Goubert, ancien directeur du journal La Croix, ces quatre jours seront animés par des intervenants, férus de cinéma, Katia Malatesta, Véronick Beaulieu, le père Marek Lis et Philippe Cabrol.
Ils présenteront les films choisis, aussi éclectiques que La loi du silence d'Alfred Hitchcock ou Je verrai toujours vos visages de Jeanne Herry, que Conversation secrète de Francis Ford Coppola ou Le grand silence de Philippe Gröning, que Contact de Denis Villeneuve et bien d’autres. Toujours des histoires de rencontres, partagées et dépeintes par le cinéma.
Le samedi 26 octobre : un après-midi spécial
- au sanctuaire, la projection d'un documentaire suivi d'une conférence par Vincent Mirabel (auteur du best-seller « L’Histoire du Cinéma… pour les Nuls ») sur " Le cinéma et la musique "
- au village de Corps, dans le cadre de l'événement " La 25e heure ",la projection du film Divertimento de Marie-Castille Mention-Schaar
Des séances spéciales en amont et hors les murs
Cette année encore, le festival sera précédé de séances spéciales en Isère (sanctuaire - cinéma La Nef de Grenoble, mairies de Corps et de La Salette-Fallavaux) avec des films programmés les éditions précédentes et qui rentrent dans la thématique 2024.
Pourquoi le thème : A l'écoute ?
Le cinéma est une histoire de rencontres, d’un réalisateur, de ses scénaristes et acteurs – sans oublier les techniciens – avec un public.Les Frères Lumière ont dit du cinéma » qu’il est une rencontre avec le réel » et Georges Méliès que « le cinéma est une rencontre avec l’imprévu/ l’improbable/l’impossible ». Il permet aussi des rencontres autour de films, comme à sa modeste place, notre festival annuel fin octobre à La Salette – lieu de rencontres de la Belle Dame et de deux bergers – entre pèlerins en chemin spirituel.
Le thème de cette 14ème édition s’inscrit dans la dynamique du sanctuaire de La Salette qui s'inscrit cette année autour du verbe : Écouter.
Le silence, loin du brouhaha de notre vie et de nos sociétés, peut permettre une vraie écoute et faire advenir une Parole qui elle aussi soit vraie. Loin de l’écoute passive, l’écoute active doit se positionner sur cinq impératifs : l’accueil, se centrer sur ce que l’autre vit et non seulement sur ce qu’il dit, s’intéresser à l’autre plus qu’au problème lui-même, être dans un vrai respect de l‘autre et être un véritable miroir. Pour Carl Rogers et la psychologie positive, il est indispensable de se situer dans l’empathie et la non-directivité pour qu’il y ait une vraie écoute de l’autre.
Le cinéma dans son histoire et son actualité a mis en scène de vrais dialogues, au sens propre comme au sens figuré, où l’écoute est première.
Depuis le cinéma muet, le son, la musique, les bruits ont une place primordiale dans les films et voir des films veut dire aussi les écouter, c’est ce que l’on appelle « l’écoute filmique ». L’ingénieur du son ou le chef opérateur du son (Sound Designer, disent les anglo-saxons « Concepteur sonore ») a vu sa place se développer aux côtés des opérateurs de l’image ou de la lumière. Pour Michel Chion, spécialiste du son au cinéma, le son apporte sa part « sensorielle, informative, sémantique, narrative, structurelle et expressive ». Claudine Nougaret, ingénieure du son et productrice des films de Raymond Depardon, explique, l’image au cinéma étant prépondérante, « qu’elle fait du son pour une image mais qu’il faut que l’image laisse du temps au son ». Pour François Caillat, réalisateur et écrivain, chaque film propose un parcours sonore en cinq chapitres : les sons musicaux, les sons langagiers, les sons de l’environnement, le rapport entre écouter et voir, et les sons imaginés. Écouter ou entendre ne signifie pas la même chose et l’exigence de prise en compte de ce qui est dit ou exprimé de façon sonore doit être première. Dans la vie comme au cinéma, chacun peut reprendre une expression percutante de François Caillat :« j’aimerais comprendre tout ce que j’écoute, comment je l’entends, pourquoi c’est là ».
Les films, sélectionnés et présentés par des cinéphiles et des professionnels du cinéma, sont porteurs de réconciliation et d’espérance et témoignent d’un positionnement inconditionnel d’écoute. Ils nous aideront à comprendre comment dans nos propres vie, nous pouvons laisser une place plus importante à ce positionnement fondamental dans toute communication. Les participants feront aussi l’expérience de la place du son et de la musique dans les films et pourront aiguiser leur sens de l’écoute.
Les échanges et débats avec le public, de plus en plus fidèle et participatif, nous permettront d’aller plus loin dans la compréhension du message de ces films et de leurs réalisateurs et nous veillerons à être à l’écoute des uns des autres.
Depuis le Sh’ma Israël, « Écoute Israël », tout itinéraire spirituel se veut être avant-tout celui de l’écoute, mais cette posture n’est pas facile à garder dans notre relation à l‘autre, quel qu’il soit. Notre caractère, notre culture, nos à-priori nous poussent souvent plus à parler qu’à écouter. Il faut se retourner intérieurement pour pouvoir écouter réellement, se convertir pour s’ouvrir à la parole de l’autre. Selon André Gromolard, prêtre du diocèse de Lyon, « écouter c’est commencer à se taire » et « c’est ne pas chercher à répondre à l’autre, sachant qu’il a en lui-même les réponses à ses propres questions ». Pour Otto Scharmer, universitaire spécialisé dans l’innovation intersectorielle, il y a plusieurs niveaux d’écoute : l’écoute sélective, celui de la curiosité intellectuelle, l’empathie et grâce à notre capacité de présence, savoir sentir les interactions dans un groupe.